Engagement pour l’avenir. Les carburants liquides dérivés du pétrole, et notamment ceux utilisés sur la route, sont les plus visibles des produits issus du processus de distillation du brut, et parmi les plus utilisés par nous tous au quotidien.
Son utilisation séculaire résulte de ses avantages par rapport aux autres sources d’énergie, notamment en matière de mobilité. En effet, son intensité énergétique, sa facilité de stockage, de transport et de manutention, à température et pression ambiantes, et son rapport coût-bénéfice, sont les principales raisons qui ont déterminé son utilisation massive.
Comme dans de nombreux autres domaines de la connaissance humaine, il y a également eu une énorme évolution en ce qui concerne les carburants. En fait, il n’est pas surprenant que l’évolution de la voiture, en termes d’amélioration des performances de ses moteurs, ait toujours été liée à l’évolution et à l’amélioration de la qualité du carburant.
Un bon exemple en est l’utilisation longtemps interdite du plomb, qui fut en 1921 le premier additif utilisé dans l’essence et qui, grâce à ses propriétés anti-détonantes et lubrifiantes, permettait de fabriquer des moteurs avec des taux de compression plus élevés et permettait une plus grande la longévité des vannes, facteur d’une importance vitale, compte tenu de l’utilisation, à l’époque, de matériaux beaucoup plus “souples” dans la fabrication de ces composants.
Près d’un siècle plus tard, en plus de la recherche constante de meilleures performances des moteurs thermiques, il existe des préoccupations concernant la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz d’échappement des véhicules, objectifs essentiels pour améliorer la qualité de l’air et pour la durabilité de la planète.
En soutenant et en partageant l’ambition de neutralité climatique de l’Union européenne à l’horizon 2050, l’industrie européenne du raffinage, dans sa constante recherche, innovation et développement, saura fournir des carburants capables de relever ces défis.
Les exemples sont les carburants liquides à faible teneur en carbone (LCLF), qui comprennent les biocarburants durables de première génération, les biocarburants avancés, la biomasse en liquide, l’hydrogénation des huiles végétales/déchets et résidus, et les carburants électroniques pour remplacer le CO2 fossile par du CO2 biogénique ou recyclé, comme ainsi que l’application du CCS (Carbon Capture Storage) et de l’hydrogène vert dans les raffineries pour réduire l’empreinte carbone dans la fabrication de carburant.
L’itinéraire récemment présenté par l’industrie européenne du raffinage – Des carburants propres pour tous, prévoit le développement de carburants liquides à faible teneur en carbone pour le transport routier, maritime et aérien, d’ici 2050, ce qui nécessitera un investissement estimé de 30 à 40 milliards d’euros au cours du prochain dix ans et la création de plusieurs unités de production de biocarburants et e-carburants, qui pourraient produire jusqu’à 30 Mtep sur la même période, les premières unités de biomasse liquide et e-carburant devant entrer en exploitation au plus tard en 2025.
D’ici 2050, la disponibilité de 150 Mt de LCLF permettrait de réduire de 425 Mt CO2/an, ce qui correspond à 90 % des émissions du transport routier et 50 % du transport aérien et maritime, et garantirait flexibilité et sources alternatives d’énergie bas carbone, essentiellement en utilisant l’infrastructure et la flotte existantes. En ajoutant le Captage et Séquestration du Carbone (CSC), et le captage des émissions dans la production de biocarburants, le transport routier pourra ainsi réaliser une décarbonation complète.
En ce qui concerne les spécifications des carburants au Portugal, le décret-loi n° 152-C/2017 établit actuellement les spécifications techniques applicables au propane, au butane, au GPL automobile, à l’essence, au pétrole, au gazole routier, au gazole coloré et marqué, au gazole de chauffage et aux fiouls, définissant les règles de contrôle de la qualité des carburants routiers et les conditions d’incorporation des biocarburants dans l’essence et le diesel.
Or, l’ensemble des spécifications d’un carburant peut être considéré comme la qualité minimale nécessaire à la bonne tenue du produit, définie à travers un ensemble de caractéristiques physico-chimiques et leurs limites respectives, permettant d’améliorer cette même qualité.